Carte postale ancienne
L’historique du presbytère de Ouézy
L’ancien presbytère abrite aujourd’hui la mairie depuis 2001. Précédemment, la mairie était située dans le même bâtiment que l’ancienne école du village, près de l’actuel monument aux morts.
Les informations les plus précises retrouvées sur le presbytère nous amènent en 1844, année marquée par le décès du curé de Ouézy, soit plus de 10 ans avant la naissance du peintre RAME.
La reconstruction du presbytère de Ouézy et l’évolution des travaux
compte tenu du mauvais état du bâtiment, il était difficile de trouver un nouveau prêtre. Au cours de cette année 1844, le maire, Jérôme DELALANDE, et les membres du Conseil Municipal se retrouvèrent au presbytère pour identifier les travaux de restauration à mener. A cette occasion, le Conseil Municipal invita les dix contribuables du village payant le plus d’impôts. Seuls quatre étaient présents (Isidore DUNOT de SAINT-MACLOU, Alexandre BOUQUEREL, Charles RICHARD, le maréchal Pierre MOUTIER), tous n’étant pas résidents à Ouézy. Les participants demandèrent au préfet du Calvados, Édouard BROCHER (1811-1900), l’autorisation de démolir un bâtiment en ruine au dos du presbytère et une vieille grange dans la cour afin de vendre les matériaux récupérés. Le produit de cette vente permit de financer une partie des travaux les plus urgents. Ils demandèrent également au préfet un financement complémentaire que la commune amortirait au cours des années 1845 et 1846.
Il fallut attendre 1865, soit 10 ans après la naissance du peintre RAME, pour envisager la reconstruction du presbytère dont l’état ne cessait de se dégrader.
En tant que maire de Ouézy, Georges-Fernand DUNOT, baron de SAINT-MACLOU (1828-1891), fils d’Isidore DUNOT de SAINT-MACLOU, présenta en 1865 un projet élaboré par l’Architecte LEROY. Au cours de cette année 1865, l’évêque de Bayeux, Monseigneur Charles DIDIOT (1797-1866), approuva ce projet après avoir fait part de ses observations. En 1866, Pierre-Jules BAROCHE (1802-1870), ministre de la Justice et des Cultes (1863-1869), alloua 1800 francs à la commune pour accomplir les travaux nécessaires à la reconstruction du presbytère. En 1867, Georges-Fernand DUNOT de SAINT-MACLOU et l’architecte LEROY reçurent du préfet du Calvados, Auguste LE PROVOST DE LAUNAY (1823-1886), l’autorisation de faire un appel d’offre pour les travaux.
C’est François-Théodore BRASNU, entrepreneur résidant à Mondeville, qui fut retenu pour réaliser les travaux. Ce même BRASNU est mentionné sur un plan intérieur de la nef de l’église de Ouézy et confirmé dans une délibération du Conseil Municipal de cette même année 1867 relative à la construction de deux voûtes financées par Stéphanie Constance LAMBERT de CHAMEROLLES (1798-1881), veuve de Guillaume, comte de BONCHAMPS (1789-1861). Le nom de François-Théodore BRASNU apparaît également dans un document présentant un engagement de construction du corps central de l’actuel château de Ouézy signé entre lui et Guillaume de BONCHAMPS, en 1847.
Les travaux de reconstruction du presbytère débutèrent en 1868 et progressèrent rapidement. Alors que l’ouvrage était presque terminé, un orage violent, survenu le 1er mai 1868, causa de nombreux dégâts nécessitant de reconstruire à nouveau une partie du presbytère. Le préfet du Calvados, Auguste LE PROVOST DE LAUNAY, alloua alors 100 francs puis 300 francs d’aide à cette nouvelle reconstruction, ce qui se révéla insuffisant. En 1869, Georges-Fernand DUNOT de SAINT-MACLOU adressa une demande d’aide supplémentaire au préfet et au nouvel évêque de Bayeux, Monseigneur Flavien HUGONIN (1823-1898). La demande fut transmise au Ministère de la Justice et des Cultes. Les travaux furent probablement menés à leur fin.
L’ancien presbytère, ainsi reconstruit, tel que nous le connaissons aujourd’hui, date du XIXe siècle.
Laurette LETOREY et Guillaume DE BONCHAMPS, association O.L.E., à partir du livre de André BRUSTOLON-GLATZ : Georges-Fernand DUNOT DE SAINT-MACLOU – le docteur de la Grotte – fondateur du Bureau des Constatations Médicales et co-fondateur de l’Hospitalité Notre Dames de Lourdes, Editrice VELAR, GORLE 2019, pp. XXI-635.