Le Hameau des Vignes

Tableau éclairé de lumières, le parallélisme des lignes Louis de CHARPENNES

Huile sur toile, 66 x 88 cm, 1896, Musée des Beaux-Arts de Rouen

Le hameau des Vignes est comme éclairé de rêve et le système de composition ajoute encore à l’émerveillement qui se tire de l’ensemble. Ce système est un parallélisme très arrêté de verticales. Les arbres se dressent pareils aux colonnes d’un radieux temple païen, grandissent et achèvent le geste harmonieux des figures éparses. A peine si une figure, deux figures, situées avec une précision de goût sans égale, font dévier ce parallélisme, le contrarient nettement d’une folle attitude, empêchant ainsi que le charme ne s’affadisse par trop de monotonie.

L’inflexion en peinture

L’inflexion, c’est là un gros tronc d’arbre, à très belle écorce, qui s’écarte de la direction générale des lignes, puis c’est la bergère pensive qui s’appuie à cet arbre et dont tout le corps imperceptiblement se cambre suivant le même rythme et dissimule ainsi une transition précieuse.

Ce motif d’hiver, gris-lumineux, par son très solide équilibre des plans, se ressent éloquemment de la sûre méthode de RAME qui travaille sa toile partout à la fois. En sorte que, le moment venu, tout se trouve en même temps terminé.

Lucien CHARPENNES, critique d’art, ami et admirateur de RAME

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