Ouézy, le Moulin

Le pont sur le Laizon est une construction permettant de relier le château à la ferme

Huile sur toile, 38 x 46 cm, 1881, collection particulière – photo des archives de la famille BONCHAMPS

Le peintre n’a que 26 ans quand il réalise cette peinture qui n’est pas sans rappeler les vues de Louveciennes par SISLEY ou de Pontoise par PISSARO.

Cette petite toile démontre déjà toute l’habileté et le savoir-faire d’un jeune artiste. La construction faite de lignes et de diagonales est parfaitement orchestrée et le point focal nous amène vers une silhouette, une paysanne du village qui marche vers nous, spectateur. Il faut évoquer aussi les audaces chromatiques de l’artiste qui utilise des couleurs roses et mauves mais joue également avec des effets d’ombre et de lumière somptueux.

À gauche se trouve le château de Ouézy, propriété de la famille BONCHAMPS. Robert de BONCHAMPS qui connaît cette toile du moulin accrochée dans l’atelier, en amateur de photographies qu’il est, placera, vingt ans plus tard, son matériel précisément au même endroit pour une prise de vue identique au tableau, sans doute sous l’œil amusé du peintre, lui aussi grand amateur de photographie.

Éric LEFEVRE, historien de l’art, expert en tableaux des XIXe et XXe siècles

La basse-cour du château de Ouézy

L’ensemble des bâtiments peint par Jules-Louis RAME fait partie de la basse-cour du château. Outre le moulin à eau, cette basse-cour abritait aussi un lavoir. Ce moulin, utilisé pour moudre le blé, a été reconstruit à partir de 1854. A cette occasion, le cours du Laizon, qui longe le parc du château, a été modifié pour accélérer le débit de l’eau entraînant la roue à aubes du moulin. Cette roue à aubes n’existe plus, brûlée durant le 2de Guerre mondiale.

A gauche, se situe un pont en pierre, appelé « pont du Laizon », menant à la ferme qui appartenait au château. Ce pont a été édifié au cours de la seconde partie du XIXe siècle. Il est dit qu’il aurait été construit parce que le moulin de la basse-cour du château provoquait des remous qui perturbaient la traversée du Laizon.

Joël THERAIN et Guillaume DE BONCHAMPS, association O.L.E.

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