22 rue Auguste Lemonnier, propriété privée, parc ouvert au public. Vue du château de Ouézy au XIXe siècle
Le château, son parc à l’anglaise le long duquel coule paisiblement le Laizon, la porterie et sa grille ont été façonnés au fil du XIXe siècle, jusqu’au début du XXe siècle, par les BONCHAMPS.
L’historique du château de Ouézy
Après avoir rallié l’armée des émigrés à l’époque de la Révolution française, Louis Pothin de BONCHAMPS (1758-1831), sieur de FIERVILLE, vint se fixer à Ouézy, avec son épouse et leurs trois enfants de retour d’Angleterre, leurs biens situés au Breuil (sur l’actuelle commune de Mézidon-Canon) ayant été mis sous séquestre puis vendus comme biens nationaux.
La construction du château de Ouézy
Son fils, Guillaume (1789-1861), aussi appelé William, comte de BONCHAMPS, commanda en 1847 à François-Théodore BRASNU (Mondeville), entrepreneur de travaux publics, la construction du centre de la façade actuelle, à la perpendiculaire de l’ancien château (antérieur au XIXe siècle). Les travaux commencèrent à partir de 1848 selon les plans et les élévations de Paul VERROLLES, architecte du département du Calvados. Le vestibule du nouveau château XIXe donne sur un perron à double rampe, en forme d’anse de panier, dont la balustrade en fer forgé présente les armoiries des BONCHAMPS.
Le parc du château de Ouézy
Jules (1828-1887), comte de BONCHAMPS, et son épouse, Marie ANDRE de LA FRESNAYE (1839-1907), aménagèrent l’essentiel du parc actuel. En 1894, furent construites la porterie du château et sa grille. Cette grille monumentale est due à l’artisan caennais Jules LECHEVREL, maître serrurier et ferronnier d’art, né en 1838 et nommé chevalier de la Légion d’honneur à 90 ans. La partie haute de cette grille, endommagée au cours des années 2000, n’existe plus aujourd’hui. Elle était ornée des armoiries des BONCHAMPS.
Au cours du XIXe siècle, les BONCHAMPS ont côtoyé les ELIE de BEAUMONT. On peut encore voir dans le parc du château de Ouézy un mur, surplombant un bras du Laizon, offrant un accès au parc du château de Canon par une porte.
Les décors peints par Jules-Louis RAME
En 1889, Marie ANDRE de LA FRESNAYE commanda au peintre Jules-Louis RAME (1855-1927) une série de 18 panneaux destinés à décorer les boiseries de la salle à manger du château, avec 1 panneau supplémentaire placé au-dessus de la cheminée.
Marguerite LION, avant son mariage en 1880 avec le peintre RAME, fut la préceptrice des deux enfants, Guillaume et Robert, de Jules de BONCHAMPS et de Marie ANDRE de LA FRESNAYE. Jules-Louis RAME donna des leçons de dessin à Guillaume de BONCHAMPS (1865-1911).
L’agrandissement du château de Ouézy
Au début du XXe siècle, Robert (1867-1922), comte de BONCHAMPS, donna au château actuel son aspect définitif à l’allure imposante : c’est à partir de 1913 que l’ancien château fut démoli et que furent ajoutées, notamment, les ailes nord et sud autour du château XIXe. Robert fit déplacer les 19 panneaux peints par RAME et les boiseries décorées par ces panneaux dans la nouvelle salle à manger du château, située dans l’aile nord.
En 1933, le château de Ouézy fut vendu par les enfants de Robert de BONCHAMPS, après avoir été démeublé.
La famille BONCHAMPS impliquée dans la vie publique
Au cours de ces différentes périodes, la famille BONCHAMPS eut l’occasion de s’impliquer dans la vie du village en contribuant notamment aux réparations et améliorations de l’église, à la construction de l’école. Guillaume de BONCHAMPS fut maire de Ouézy. Son fils, Jules de BONCHAMPS et son petit-fils, Robert de BONCHAMPS, ont également été maires de Ouézy.
Grille de la porterie du château de Ouézy 
La porte du Laizon permettant d’accéder au parc du château de Canon, depuis le parc du château de Ouézy
(mise à jour : avril 2021)