Rue Auguste Lemonnier

L’historique
L’église Saint-Aubin dépendait du prieuré de Ouézy, possession de l’abbaye de Jumièges. Ce prieuré fut fondé en 1027 par une charte signée Richard II, duc de Normandie (cf. H4 – Le Prieuré). En ce début de XIe siècle, l’église primitive était située au lieu-dit « Clos Saint-Pierre », vraisemblablement au hameau des Forges, près du Laizon. Des fouilles menées en 1996 attestent de la présence de traces d’un bâtiment de grande dimension pouvant correspondre à une église. Au début du XIIe siècle, les moines établissent une nouvelle église à l’emplacement d’une chapelle et la consacrent du nom de celle-ci, Saint-Aubin.
Les principales caractéristiques
Cette église est un monument intéressant, plus particulièrement le chœur, de style roman normand, classé au titre des monuments historiques depuis le 31 décembre 1914.
Le mur extérieur, partie du XIIe siècle, offre un riche décor sculpté : des arcatures ornées de zigzags ou bâtons rompus, des modillons représentant des têtes d’animaux ou de personnages divers parfois fantastiques.
On découvre un décor atypique sur le tympan de la porte nord du chœur : un homme endormi forme le linteau. Il représenterait le songe de Jacob (Genèse 28, 12-22).
L’intérieur de l’église
A l’intérieur de l’église, le chœur est orné d’une belle voûte en carène renversée. On remarquera des boiseries et un retable du XVIIe siècle présentant une toile illustrant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob.
Les vitraux
Les vitraux, réalisés par le maître verrier GERVAIS, représentent les quatre évangélistes. Ils ont été donnés en 1871 par la comtesse de BONCHAMPS (Marie ANDRE de LA FRESNAYE, 1839-1907).
L’harmonium de Jules-Louis RAME
Récemment, un harmonium a trouvé place dans l’église. Il appartenait au peintre Jules-Louis RAME (1855-1927). Cet instrument, remis en état, a été acheté en 2016, lors d’une vente aux enchères, par un habitant du village et sa famille.
La cloche
La cloche (1856), nommée « Guillemine Emelie » d’après les noms de sa marraine Emelie Cécile Sébastienne de PICOT et de son parrain Guillaume, comte de BONCHAMPS, porte l’inscription « j’ai été placée dans ce clocher de Oisy pour appeler les fidèles au service divin ».
Derrière l’église
Derrière l’église, subsiste un ancien bâtiment ruiné (le logis des moines) qui appartenait au prieuré, ainsi qu’une maison de maître (cf. H4 – Le Prieuré) et des bâtiments agricoles construits à la fin du XVIIIe siècle.
Elisabeth METEYER, association O.L.E.
